Sur le papier, il est possible de souscrire à un prêt immobilier à tout âge. Cependant, la majorité des banques estime que la fin du remboursement doit intervenir avant une certaine date, généralement, avant les 80-85 ans de l’emprunteur. Quand on sait que la plupart des crédits immobiliers se remboursent sur une durée de 20 ans, on comprend alors qu’il est plus délicat d’emprunter après 60 ans. Mais pas impossible non plus ! Assurance, durée de remboursement, TAEG… découvrez tout ce qu’il y a à savoir pour mettre toutes les chances de votre côté au moment de demander votre crédit.
Pourquoi une demande de prêt immobilier se complique après 65 ans ?
Si une banque accepte de vous accorder un crédit, c’est avant tout parce qu’elle estime que vous serez en mesure de le rembourser. C’est la raison pour laquelle les banques étudient minutieusement les dossiers de demande de prêt : elles n’aiment pas le risque.
En tant que retraité ou futur retraité, vous êtes par définition un profil à risque : comme vous êtes en fin de carrière, vos revenus ne vont plus augmenter. D’ailleurs, ils vont probablement baisser lorsque vous prendrez votre retraite. De même, les banques considèrent que vous êtes plus susceptible d’avoir des problèmes de santé qu’un emprunteur plus jeune, ce qui implique une assurance de prêt beaucoup plus chère. Or, un taux d’assurance élevé peut faire amener le TAEG à dépasser le taux d’usure. Au-delà du coût du crédit pour l’emprunteur, cela signifie que la banque ne peut pas prêter dans ces conditions.
Fixé par la Banque de France, le taux d’usure a été conçu pour protéger les emprunteurs de taux abusifs, en se basant sur les taux de crédit des 3 derniers mois. Malheureusement, il peut également être un frein pour certains profils d’emprunteurs comme les seniors. D’autant plus dans un contexte de taux bas tels que celui que nous connaissons actuellement !
Quelles solutions pour y remédier ?
Certes, demander un crédit immobilier après 65 ans peut s’avérer plus compliqué. Mais tout n’est pas perdu ! Vous pouvez jouer sur différents paramètres pour faire baisser le coût de votre crédit ou rassurer les banques malgré votre profil particulier.
Diminuer le coût du et le TAEG du crédit
Pour ne pas dépasser le taux d’usure, la première chose à faire est de diminuer le coût de votre crédit, et donc, son TAEG. Pour ce faire, vous avez le choix entre plusieurs solutions.
Vous pouvez commencer par diminuer la somme empruntée, par exemple, en augmentant votre apport. Si celui-ci doit être au minimum de 10 % du prix du bien, un apport de 15 ou 20 % sera toujours bienvenu aux yeux des banques ! Attention cependant à garder un peu d’épargne résiduelle pour pouvoir faire face aux imprévus.
Pour diminuer le risque et le taux d’intérêt, vous pouvez également tenter de diminuer la durée de votre emprunt. En effet, le taux d’intérêt est principalement influencé par la durée de remboursement : il convient donc de la réduire au maximum pour réduire le coût du crédit.
Vous pouvez enfin jouer sur l’assurance emprunteur qui, dans votre cas, participe grandement au coût de votre crédit. Si celle proposée par votre banque vous paraît trop chère, vous avez tout à fait la possibilité d’être assuré par une assurance extérieure, et ce grâce à la loi Lagarde du 1er juillet 2010. De même, changer d’assurance peut vous permettre d’obtenir une couverture plus adaptée à votre profil.
Bien choisir son assurance de prêt
Bien choisir votre assurance de prêt peut vous aider à améliorer votre TAEG. Mais pour cela, il faut d’abord bien se renseigner ! Pour faire le bon choix, vous devez donc vérifier plusieurs éléments, à commencer par les différents âges limites afin d’être sûr d’être couvert pendant toute la durée de remboursement :
- l’âge limite de souscription, l’âge limite après lequel vous ne pouvez plus souscrire à certaines garanties ;
- l’âge limite de cessation, l’âge après lequel vous ne serez plus couvert par certaines garanties.
Vous devez également avoir une bonne connaissance des différentes garanties obligatoires :
- la garantie décès
- la garantie PTIA : invalidité physique ou mentale avec incapacité définitive d’exercer une activité professionnelle et obligation d’avoirs recours à l’assistance d’une tierce personne pour les actes de la vie courante
- la garantie IPP : invalidité permanente et partielle
Les âges limite de souscription et de cessation de ces garanties varient fortement d‘une banque à l’autre, vous devez donc bien vous renseigner auprès des différents assureurs !
Sachez enfin que vous pouvez vous passer d’assurance dans certains cas, en dernier recours :
- si vous avez un patrimoine important : un actif d’une valeur de supérieure au capital emprunté peut par exemple servir de garantie en cas de nantissement ;
- si vous avez un cautionnement extérieur, généralement une personne physique.
Faire appel à un courtier immobilier
En faisant appel à un courtier immobilier, vous pourrez vous faire aider par un professionnel du crédit pour votre demande de prêt. Il vous aidera alors à monter votre dossier et le mettre en valeur auprès des banques, à comprendre toutes les subtilités de l’assurance emprunteur et à trouver la meilleure assurance pour vous.
Comme il connaît parfaitement le secteur bancaire, le courtier immobilier pourra en plus vous orienter vers les banques les plus susceptibles d’accepter votre profil et mener pour vous toutes les négociations pour passer sous la barre du taux d’usure et faire accepter votre assurance extérieure.