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Retraite : la majoration pour enfants peut-elle réellement corriger les inégalités subies par les mères ?

Sommaire

En France, les inégalités de pension entre les hommes et les femmes persistent, en grande partie à cause de carrières professionnelles interrompues ou fragmentées chez de nombreuses mères. Pour y répondre, la majoration de pension pour enfants – souvent présentée comme un « bonus parental » – existe, mais ses effets sont contestés. Elle ne suffit pas toujours à compenser les écarts salariaux et les périodes non travaillées liées à la parentalité. Alors que plusieurs scénarios de réforme sont à l’étude, une question demeure : la retraite doit-elle mieux reconnaître l’investissement familial, notamment celui des femmes ?

Des écarts toujours marqués entre les pensions des femmes et des hommes

En 2022, les pensions directes des femmes vivant en France étaient inférieures de 38 % à celles des hommes, selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Cet écart s’explique notamment par des carrières plus courtes, des emplois à temps partiel plus fréquents, et des interruptions d’activité pour élever les enfants.

Malgré l’existence d’une majoration pour enfants, versée à partir du troisième enfant, les femmes ne perçoivent pas les mêmes avantages que les hommes. Comme cette majoration est proportionnelle à la pension de base, les hommes – ayant souvent des pensions plus élevées – en tirent un bénéfice financier supérieur.

Exemple : Pour une même majoration de 10 %, une femme avec une pension de 770 € touche un supplément de 77 €, contre 136 € pour un homme percevant 1 360 €.

Pourquoi la majoration actuelle ne corrige pas les inégalités

Aujourd’hui, la majoration de pension de 10 % est accordée à chaque parent ayant élevé au moins trois enfants, qu’il s’agisse du père ou de la mère. En principe équitable, cette mesure ne prend pas en compte les parcours professionnels réellement affectés par la parentalité, ce qui est souvent le cas des femmes. Résultat : une mesure conçue pour compenser peut parfois creuser davantage l’écart.

Trois scénarios de réforme envisagés par la DREES

Pour corriger ces déséquilibres, la DREES a publié une étude présentant trois scénarios de réforme.

Scénario 1 : Un forfait universel

Ce scénario propose de remplacer la majoration actuelle par un montant fixe de 150 € par mois à partir de trois enfants, quel que soit le niveau de la pension. Cela permettrait de réduire les écarts liés aux pensions élevées, mais l’effet sur les inégalités globales resterait limité. Le ratio de pension femmes/hommes passerait de 84,9 % à 85,5 %.

Scénario 2 : Une majoration progressive dès le premier enfant, ciblée sur les mères

Ce modèle prévoit une majoration croissante réservée aux mères, dès le premier enfant : 3 % pour un enfant, 6 % pour deux, et 13 % à partir de trois. Cela représenterait une hausse moyenne de pension de 3,3 % pour les femmes nées en 1978, mais l’écart entre les pensions les plus basses et les plus élevées resterait important.

Scénario 3 : Une majoration forfaitaire augmentant selon le nombre d’enfants

La dernière piste serait une majoration fixe mensuelle, versée uniquement aux mères : 40 € pour un enfant, jusqu’à 160 € pour quatre enfants ou plus. Cette formule aurait l’impact le plus fort : 81,6 % des femmes nées en 1978 verraient leur pension augmenter d’au moins 1 %, avec une hausse moyenne de 3,9 %. Mais son coût budgétaire serait aussi le plus élevé.

Une réforme nécessaire mais politiquement sensible

Toutes ces pistes visent à mieux prendre en compte le rôle parental dans les parcours professionnels. Toutefois, elles impliquent des choix budgétaires et politiques importants, notamment dans un contexte de tension sur les finances publiques. Le gouvernement prévoit de trancher en 2025 sur les options retenues.

En conclusion : une reconnaissance en question

La question posée par ces scénarios va au-delà du montant des pensions : faut-il continuer à récompenser uniquement la stabilité de carrière, ou élargir la reconnaissance aux parcours parentaux – souvent invisibilisés, particulièrement ceux des mères ?

Pour l’instant, le système actuel reste en décalage avec la réalité vécue par de nombreuses femmes. La future réforme pourrait être l’occasion de rééquilibrer la donne, à condition de sortir d’une logique purement arithmétique pour intégrer des critères plus sociaux et humains.

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